Cette honorable maison, vieille de près de 200 ans, présente les symptômes du grand âge. Si les maçonneries sont parfaitement conservées, la charpente est l'hôte d'une multitude d'insectes xylophages.
La maison a été adaptée et aménagée de l'intérieur à plusieurs reprises au cours du 20ème siècle. Il arrive un moment où les adaptations s'accumulent pour former un tout sans cohérence : des circulations biscornues, des réseaux inefficaces ou disgracieux, des dimensions désuètes...
Et puis le temps et les générations passent. Les critères de confort et d'équipements évoluent.
Nous voilà donc avec une maison qui a besoin d'un grand coup de jeune. Ce qu'on ne sait pas faire pour les êtres humains, mais qui est possible dans le bâtiment.
Le projet prévoit d'agrandir les pièces de jour d'une véritable cuisine et d'un vestibule. Autant d'espaces servants qui sont sortis du volume existant et relogés dans l'extension, ce qui agrandit substantiellement salon et séjour.
Le confort, les services rendus et les consommations d'énergie de la maison seront celles de 2014.
La vue depuis les combles sera ouverte par une lucarne neuve, clou du projet dans sa façade principale, au Sud.
Le gros oeuvre en cours révèle une fois encore la formidable souplesse des constructions en pierres : il est possible de les travailler, de les percer, de les reboucher, de les transformer et de les adapter très largement sans que cela pose de problème de structure.
Lors de la déconstruction de la charpente, il est apparu que les insectes ont mangé jusqu'au coeur le bois d'oeuvre. Alors qu'il est dit et écrit dans les manuels d'assureurs et d'experts que le bois d'oeuvre n'est pas comestible. Ces insectes là ne sortaient pas d'un manuel mais de la vraie vie et ils avaient faim.
Rénovation et extension d'une belle maison de maître à Chadrac
Publié le Jeudi 22 Mai 2014