A deux pas de la tour Pannessac, la mise à jour du rempart est un peu comme la cerise sur le gâteau de l'opération Boucher de Perthes.
Un gâteau que nous avons commencé à préparer il y a trois ans, lors de l'étude de diagnostic du quartier avec dans notre équipe notre consoeur architecte Carole Masson, la paysagiste Sylvie Lespinat et le BET d'infrastructure AB2R.
L'etude pour le diagnostic sur la rue Boucher de Perthes (2011-2012)
Le rempart était planqué et oublié au fond des cours d'immeubles. Les décennies avaient remplis ces cours de constructions anarchiques et disgracieuses. Certains immeubles avaient leur fenêtres obturées. Classés irrémédiablement insalubres par l'ANAH, ils restaient tapis depuis des années dans la rue fantomatique qu'était alors la Boucher de Perthes, dans leur sort suspendu.
En déconstruisant deux parcelles pour re-créer une cour entourée de six immeubles, nous avons aussi rendu aux regards des ponots et des visiteurs du Puy en Velay un morceau de rempart du 19ème siècle de plus de 30 mètres, soit le plus long dans la ville. Les joints sont en train d'être refaits. L'éclairage nocturne sera bientôt mis en place.
En passant dans la rue Boucher de Perthes, nous serrons bientôt débarrassé de ses échafaudages, dressé au fond de la cour qu'il surplombe d'une douzaine de mètres.
Cette opération menée par la puissance publique via la SEML du Velay ramène la lumière et l'hygiène, mais aussi l'attractivité du centre ville là où s'épanouissait le cloaque.
